Généalogie du concept
§19 Nature nouvelle de l’image devenue conceptuelle
C’est le système de production des images qui devient indépendant. Et comme tout mouvement est propulsé par un autre, comme toute production d’énergie provient d’un échange, l’imaginaire, comme tout système, doit se trouver un pôle d’attraction. Pour fonctionner, il lui faut un nouveau carburant.
L’instinct est la variation terrestre de la force cosmique à laquelle on ne peut donner de nom que lorsqu’elle se matérialise d’une façon ou d’une autre. L’instinct régit donc les mouvements des étants de la terre. Les actes instinctifs des plantes sont chimiques, les animaux ajoutent à cette puissance une faculté de locomotion qui permet de déplacer tout l’organisme. Les images formées par leur système nerveux sont les indications qui déterminent leurs actes. Mais les images sont elles-mêmes déterminées par l’instinct qui désire la survie de l’organisme. Les images du monde animal sont donc purement utilitaires.
L’imaginaire humain qui n’est plus uniquement commandité par l’instinct se dote d’un nouveau système de gestion. L’instinct agissant sur le réel concret, la faculté conceptuelle en synthétise les faits et produit des repères abstraits.
La conscience réflexive qui est née de l’autonomie de l’imaginaire produit d’abord une inhibition.
La différence de l’animal qui chasse d’avec le chasseur est que ce dernier voit beaucoup plus et autre chose que le gibier qu’il traque : il est conscient de lui-même dans cette activité, il se voit chasser. Ce spectacle l’arrête.
Pour comprendre ce processus, il suffit d’évoquer le souvenir d’un accès de colère : le choc d’un désagrément a soulevé une tempête de passion et provoqué des pulsions, dites instinctives, qui s’épanchent en paroles et en gestes destinés à soulager la tension. Le coléreux est propulsé par une force irrésistible. De l’extérieur, on n’est témoin que d’une vaine agitation. Que résulterait-il de la soudaine confrontation du coléreux avec un miroir ? Il verrait une image détachée de la cause qui l’anime. A moins d’être vraiment aliéné, il reconnaîtrait son visage et son allure. Il s’identifierait bien à la structure de la personne dont il aurait la perception mais sa gesticulation et son discours forcené (si le miroir avait aussi enregistré sa voix) l’interpellerait comme tout autre objet extérieur à lui même qu’il veut “placer” dans son monde pour savoir comment y réagir et comment le traiter. Il chercherait dans la signification de son attitude et du coup, l’impulsion serait détachée du système moteur et il se calmerait. Momentanément, car selon la gravité du motif initial, il pourrait retrouver bientôt la même indignation qui serait néanmoins exprimée dès lors avec plus de circonspection.
Bien sûr, cette figure d’analogie n’est pas parfaite. Elle voulait tout juste illustrer ce phénomène inédit dans la nature : le dédoublement de l’image. L’image-acte devient l’action première de l’organisme concerné. Au lieu d’être combinée à l’influx nerveux qui commande le système moteur, elle est accaparée par le cerveau qui produit une image virtuelle intérieure à l’organisme, qu’il est pourtant toujours essentiel de convertir en acte extériorisé! Cette opération cérébrale nouvelle qui se saisit de l’image et la traite en fonctions mentales avant de la vivre physiquement intronise l’intellect.
Cette faculté organise un relais entre la perception et l’acte, il lui faut s’installer, se meubler et se munir d’outils appropriés. Ce travail en atelier se développe en un monde à part entière qui secrète ses modes et ses lois. Il reçoit des matériaux bruts qu’il se charge de classer, de stocker ou de transformer. Il les assemble et construit des objets de plus en plus complexes qui donnent lieu à l’élaboration de nouvelles techniques engendrant la possibilité d’autres inventions. Quand les images sont livrées au réseau moteur, elles sont chargées d’une si riche potentialité qu’elles sont capables de propulser des actes tout à fait originaux.
Mais le prix à payer pour cette richesse est assez lourd. Le lien entre l’image et l’acte est rompu, l’affinité entre la cause et l’effet se dissout, la puissance de volonté humaine est confrontée à la tâche d’assortir une multiplicité d’images à une éventualité d’actions et découvre qu’elle hésite sur les critères de choix.
Son principe vital étant le mouvement, cet arrêt forcé s’avère contraignant, la conscience, interdite d’action, s’éprouve douloureuse. Ce qu’elle a gagné en puissance de création, elle l’a perdu en motivation car l’instinct dirigeait sûrement. Les actes assurés par l’instinct étaient limités d’envergure, mais au moins, ils n’étaient pas freinés ou bloqués par des « cas de conscience ». La visée de l’instinct se bornait à promouvoir la survie, l’intuition a suscité chez l’intellect d’autres gestes et d’autres jeux. Mais, se demande la conscience éberluée, quelle fin doivent-ils servir, et surtout, comment les faire s’accorder à celle que l’instinct poursuivait si bien: chercher le bien de la créature?
Déjà cette notion trouble notre entendement, un animal n’écoute que la voix de son physisprit – il n’en a pas d’autre – et il sait sans plus d’ambages où est son bien. Il est habile à utiliser les ressources de son entourage pour son plus grand confort. Cependant, forcé par les circonstances de subir un courant d’air désagréable, il se pelotonnera de son mieux pour protéger son cœur intime mais il n’aura pas l’initiative d’installer un paravent.
Nous voyons là l’imaginaire humain à l’œuvre. La perception sensorielle l’avertit par une souffrance dosée qu’il y a danger. Il souhaite l’éviter, y réussit mentalement. C’est à dire que sa collection d’images virtuelles lui offre la vision d’autres configurations spatiales préférables à celle qu’il subit dans l’instant. Son intellect analyse l’essence de ces diverses situations et en tire le concept d’écran protecteur. Il est alors en mesure de trouver les matériaux pour réaliser ce concept et transformer l’idée en chose.
Mais à partir du moment où il a su opérer cette magie et faire apparaître ce qui n’existait pas et a pris forme dans sa tête, il reste fasciné par ce pouvoir. Il est séduit par ce jeu qu’il a envie d’exercer pour le plaisir qu’il en éprouve. C’est ainsi qu’il perd la notion de la finalité première de ses actes. Entraîné par le courant des concepts qui prolifèrent et fusent dans toutes les directions, il perd le sens et ne comprend plus où il est, d’où il vient, où il va.
Il est puissant, il est dieu, il est faible et se compare au ver de terre, qu’il sacre le plus vil des animaux. L’objet de son mépris ne se regimbe pas contre l’invective car il n’a pas l’usage de la parole.
§20 Le langage humain systématise cette nouvelle nature
Ce phénomène inédit du dédoublement de l’image, qui acquiert en plus de son statut d’acte réflexe un potentiel de virtualité dans la conscience, inaugure l’ouverture, instaure la béance où se constitue le langage.
Dès lors que le cerveau, par sa complexité mécanique, était capable de permettre cet “arrêt sur image” qu’est la conscience et qu’il pouvait produire une image virtuelle non directement utilitaire, l’intuition était fatalement appelée à se matérialiser en puissance verbale.
L’instinct avait développé des modes sonores de communication concomitants aux signaux visuels. L’image-acte était en fait composée de tous les éléments sensoriels se complétant mutuellement. La vue, l’ouïe, l’odorat, le goût et le toucher, diversement qualifiés, concouraient tous à modifier l’acte nécessaire.
Or, l’espèce humaine, en inventant la conscience, s’est trouvée dans une position insolite : il est à peine caricatural de dire qu’elle s’est privée de sens. On peut le formuler autrement : à ces manières d’être au monde que sont les facultés sensorielles, une autre s’était ajoutée qui les rabattait au second plan, qui avait provoqué leur mutation en formant des sens un double spéculaire qui en avait radicalement modifié la fonction. L’image-acte conservait sa capacité motrice mais sa structure était augmentée d’une puissance pour ainsi dire détachable qui permettait par émission, déposition et comparaison de soustraire l’acte à son automatisme instinctif.
C’est à ce moment précis de l’évolution que l’outil s’est transmuté en œuvre d’art. Il fallait une toute autre organisation cérébrale, après n’avoir été capable que de saisir un caillou pour briser la coquille d’une noix afin de la manger, pour observer qu’une brindille flottait sur la rivière, déposer une demi-coquille sur l’eau, apprécier qu’elle n’y disparaissait pas comme la pierre et creuser un morceau de bois pour qu’il ressemble à une coquille.
L’instinct vivait un état d’alerte qui se réalisait en acte de survie. L’intuition transcende cette vigilance en une contemplation dont l’intérêt n’est plus réduit aux motivations ponctuelles de l’instinct. L’imaginaire humain se munit d’images verbales, transportables et modulables à souhait. Ainsi naquit Mnémosyne qui joue des résonances vibrant autour des produits mentaux. La mémoire des animaux sert à modifier l’acte instinctif en fonction des contingences du milieu, pour une meilleure efficacité. La mémoire humaine ouvre le champ d’action de la conscience à une plus grande complexité.
La profondeur de cet univers mental est mesuré par ces figures “entendues” que sont les mots. C’est entendu, il est bien entendu que … Ces expressions signalent l’espoir ou le fait d’une communication réussie par le truchement d’un moyen verbal. L’apprentissage, chez les animaux, s’organise par l’exemple et la pratique, les humains y ajoutent la théorie, ce mot en grec signifiant l’observation, la contemplation. Descartes est l’un des premiers à l’employer en un sens élargi, en enrichissant la portée de l’observation à la construction intellectuelle méthodique et organisée d’un essai de synthèse.
A l’image virtuelle, produit et cause de la conscience, correspond l’acte verbal aussi naturellement et intimement que dans l’univers substantiel l’acte physique exprime l’image perçue. La saisie mentale du théorème et la formation d’un témoin linguistique constituent la panoplie de la puissance humaine d’abstraction à laquelle aucune autre créature n’avait eu accès jusque là.
La portée du langage est métaphysique, c’est à dire que le pouvoir du Verbe fait éclater les contingences physiques, échappe aux bornes du monde matériel, recouvre les attributs de l’état-qui-engendre, participe de l’être qui fonde l’existence.
Mais le Verbe n’apparaît que par la grâce de la chair, le langage a un corps que constitue, à chaque incarnation, les mots, les sons et la manière d’une langue. L’intuition la rattache à l’être, les concepts à l’existence.
Formuler cet écartèlement, cette contradiction, cette ambivalence produit une conflagration de la pensée : il est techniquement impossible et vain de décrire et de parler de la “nature humaine”.
L’existence apparaissant dans la métamorphose continuelle d’une matérialisation circonstanciée du possible, le mode humain de ce mouvement existentiel fait état d’un trait original. Tandis que l’instinct se contentait d’évoluer à l’intérieur du royaume de la chair, la conscience humaine saisit ce qui n’existe pas car l’intuition la situe dans cet état du possible qui n’est pas matériel. Le langage témoigne de cette double nature : les mots sont abstraits mais cette abstraction est ancrée dans les attributs du concret. Pourtant, tout langage est métaphorique, il ne décrit précisément le corps des choses que pour évoquer le mystère qu’elles sont. Nommer un être, analyser ses constituants élémentaires, décrire ses qualités, son apparence et ses pouvoirs effleure son existence mais ne dit pas qu’il est.
Strictement parlant, le verbe être ne convient qu’aux êtres humains. Les autres sont des existants. L’existence en effet n’est pas liée à la parole. Les humains sont donc des mutants de l’existence, ils n’ont toujours pas besoin de parler pour vivre, mais pour être, il leur faut affronter la poiêsis ou création par le langage.
Opinion
Sapiens nihil opinatur, le sage ne hasarde aucune opinion, déclare Cicéron, offrant un jugement auquel Bachelard fait écho quand il dit dans le Chapitre premier de La Formation de l’esprit scientifique : « L’opinion pense mal, elle ne pense pas, elle traduit des besoins en connaissances. »
Il peut être utile de se référer à la nombreuse famille latine du mot pour en apprécier la valeur. Opinatio est l’acte de se former une conception (personnelle) mais opinato, de manière attendue, vient d’opinatus, qui signifie notoire, illustre, célèbre, qui est dans l’opinion (collective).
Opinio et le verbe Opinor sont relatifs à la conjecture, à la croyance et l’opinator est celui qui présume et n’a que des opinions. Opinabilis qualifie un avis fondé sur l’opinion. Opiniosus est plein de conjectures, opinosissimus en est fécond, tandis qu’opiniuncula désigne une faible opinion. Opinatrix enfin est celui qui conjecture et n’affirme rien.
En grec, l’opinion se différencie en gnômê et doxa. Le premier est la faculté de connaître, l’esprit, par opposition à soma, le corps. Gnômê est l’opinion résultant d’un jugement de droite raison opéré par la connaissance d’une chose et conduisant à un projet et ferme dessein. Doxa manifeste bien aussi une résolution, mais elle est fondée sur la croyance et la doctrine. Elle est opposée aux concepts de vérité, de connaissance acquise (gnosis) et de science (episteme). La doxa présente une opinion généralement admise, qui peut être simple conjecture et pure imagination.
Ut opinor, si je ne me trompe, le verbe latin prend racine dans le mot ops, opis, opum qui dit le pouvoir, le moyen, la force, la puissance ou l’influence. L’opus, qui est l’œuvre, le travail ou l’acte correspond à ce qui est éprouvé comme nécessaire. Opus est aliqua re, il est besoin de quelque chose.
Ce panorama lexical dresse le portrait de l’aventure dramatique du psychisme humain.
La puissance de volonté est le mobile et le moyen vital de tout organisme. Sans doute plus exigeants d’énergie que les végétaux qui se nourrissent par la photosynthèse et sont autotrophes, se nourrissant de l’énergie lumineuse, les animaux ont développé l’hétérotrophie. L’humain se nourrissant aussi de substances organiques, la différence de comportement provient de son aptitude psychique. L’humain veut entretenir la vie de son corps mais il veut aussi développer son esprit.
Le mode existentiel de l’humain étant le choix délibéré de l’acte, la volonté devient puissance de détermination. Alors que les choses et les bêtes suivent le mouvement des forces qui sont déterminées par les qualités substantielles de la matière, l’humain recouvre à son actif le facteur aléatoire à l’œuvre dans la matière « immatérielle », que l’on appelle aujourd’hui « quantique ». Le hasard constituant qualifie la potentialité psychique de l’humain.
Se produit alors une bi-polarité de la volonté. Initialement agent du déterminisme, elle devient puissance de détermination. Autrement dit, l’humain tout à la fois est incité à l’acte par des forces qu’il ne commande pas et capable d’infléchir ces forces dont il prend conscience. La « volonté » qui décrivait le mouvement universel inhérent à la matière devient chez l’humain la force directive personnalisée de son existence. L’acte psychique est volontariste et la liberté semble se confondre avec la volonté. L’humain veut vouloir et son désir exulte dans la liberté de son acte.
L’opinion est le produit bâtard d’un amalgame entre liberté et volonté. Le processus en est apparent dans la conduite de l’enfant qui doit apprendre la maîtrise des pulsions de sa volonté. Son « opinion » désigne alors tout bonnement ce dont il a envie. Au niveau des sociétés, le comportement est majoritairement déterminé par la conformation présente du paysage psychique collectif. L’opinion suit les croyances, les habitudes, voire les modes prévalentes. Celui qui s’efforce d’échapper à cet entraînement ne se fonde pas sur une idée admise mais sur un jugement étayé par une enquête de connaissance, même si parfois cette sagesse est encore intuitive.
Il semble alors à « l’opinion » que « le jugement » lui ressemble et n’a pas à lui en remontrer. Pourtant ces deux attitudes sont contraires. Tandis que l’avis, le dessein, la conviction, la résolution prennent appui sur une pensée menée par une intelligence qui prend en compte la complexité, l’opinion est passionnelle et sectaire, se référant plus aux sentiments qu’à la raison. L’opinion occupe l’écart entre le mimétisme et l’intolérance. Exprimant le plus souvent un lieu commun, elle se targue d’originalité. Dressée comme un coq sur ses ergots, l’opinion défie la volonté de l’autre. Il est frappant d’observer que les tenants d’opinions s’époumonent en arguties dans le seul but d’affirmer leur droit à la parole, sans se soucier de la teneur exacte des propos des antagonistes.
Le droit à l’opinion est alors une caricature. Ce droit émane pourtant de la structure psychique de l’humain. Il correspond à l’aptitude humaine à inventer le réel. Il représente aussi le progrès en maturité de l’esprit.
Dans les premiers temps de l’humanité, la faculté psychique s’organise. Elle élabore des structures virtuelles qui balisent l’univers matériel. Les animaux vivaient de repères sensoriels, l’humain y ajoute des produits abstraits qui servent d’outils au travail mental et nourrissent la mémoire. Ce mobilier psychique forme le texte des croyances qui peuvent éventuellement être adoptées ou combattues.
L’opinion naît avec l’esprit critique observant que ces repères psychiques sont malléables et sujets à renversement de perspective. Mais cette conscience de la relativité subjective n’empêche pas l’humain de rester attaché à l’objectivité de ses croyances. Et quand le dogme opiniâtre ne se construit pas autour de la foi religieuse, il prend le nom d’opinion, qui n’affirme rien de précis mais continue à croire.
L’opinion n’aime pas la pensée. Établie dans ses habitudes, elle est mécontente que la critique les dérange. Il s’ensuit que bien souvent l’opinion dise à l’inventeur que ce qu’il fait apparaître n’est pas vrai. Plus tard, quand l’idée juste a lentement pénétré l’inconscient collectif, on lui rétorquera que ce qu’il dit est vrai mais n’est pas nouveau.
Émettre une opinion, c’est affirmer la suprématie de son individualité contre l’Autre. L’opinion n’argumente pas, elle vocifère en réitérant sa dénégation. Elle ne peut convaincre puisque la pensée demande méditation, enquête, souci d’expérience dans la diversité. (Dans le langage ordinaire, il arrive bien souvent que l’on emploie un mot pour l’autre et que « l’opinion » gagne en valeur quand la pensée est déconsidérée) .
Si l‘opinion ne peut convaincre, elle ne peut pas non plus être convaincue. Quand la « pensée » s’efforce de présenter ses doutes et ses constatations, l’opinion se rétracte, se compacte ou se transforme en surface de glace ou la pensée perd le moyen de son équilibre.
Rebelle à la conversion raisonnable, l’opinion est pourtant sujette à la possession. Fondée sur le dogme et la croyance familière, elle est sensible à la profération d’une autorité brutale qui joue sur la passion de la volonté en offrant l’opportunité de s’épargner l’effort de la réflexion. « L’opinion publique » est un courant tout à la fois versatile et impétueux.
Quand elle est religieuse, l’opinion est intransigeante et cruelle. Quand elle ne l’est plus, elle transfère son allégeance à un autre système conceptuel et reste aussi bornée dans sa foi en l’absolu de son idole.
Cependant, l’opinion est la vertu de l’humain qui pense et qui parle. Elle est utile et saine quand elle exprime le travail de sa liberté dans la conquête de son intérêt métaphysique. Elle est morbide et destructrice quand la liberté rend les armes à la volonté.
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