Bibliographie de Lucie Leroy Grobéty

  • Poèmes  :  1972-1998
  • Contes  :  1973-1991
  • Archéologie de la Dissidence  :  1973-1996
  • Polygraphies  :  1993-1997
  • Apologues  :  1999
  • Récits biosophiques  :  1999
  • Intuition et Concept  :  2000
  • Mort et Résurrection de l’œuvre peint   : 2000         E.C. Éditions
  • Généalogie du Concept  :  2001
  • La Solitude, l’Angoisse et la Terreur  :  2004         E.C .Éditions
  • L’Odyssée du Bâtiment  :  1993-2006
  • Lexique  :  2006-2007
  • La Raison décortiquée  :   2008-2009
  • Petits Exercices de Raison  :  2010-2011
  • Le Soi, le Moi, l’Objet  :  2012-2015

Mort et résurrection de l’oeuvre peint

« Voilà qui n’est pas commun en art : un conjoint parle, une compagne d’artiste ne se résout pas au rôle de modèle immobile et muet. Lucie, épouse du peintre Claude Grobéty, est poète philosophe, comme elle se plaît à le déclarer elle-même. Ses remarques sur le travail d’artiste, sur les enjeux de la peinture, sur les difficultés de garder sa gouverne dans le tohu-bohu de l’art contemporain, nous renseignent avec le ton d’une chronique à la fois profonde et enjouée. Discours de la méthode plutôt que traité de peinture. »

Raymond Perrot

Mort et résurrection de l'oeuvre peint, métaphysique quantique par Lucie Grobéty
La Solitude, l'Angoisse et la Terreur, ouvrage de Science Humaine quantique par Lucie Grobéty

La Solitude, l’Angoisse et la Terreur

Ces trois mots décrivent le sentiment de l’humain dû à son drame existentiel.

De par sa naissance, son corps est une entité isolée et son affectivité doit se réconcilier avec ce fait. Son pouvoir cérébral de création d’un monde psychique virtuel lui fait ressentir douloureusement la différence avec les pouvoirs de son corps. L’humain doit trouver le moyen de braver le sentiment de terreur que cette situation lui impose en  exerçant sa liberté par la grâce de l’Untuition qui le relie comme partie du tout.

Lexique
à propos de quelques mots usagés au sens indécis, amphibolique

Un lexique est à l’esprit ce qu’un arbre généalogique est au corps. Il montre trace des filiations et peut offrir des enseignements sur l’évolution structurelle des organismes présents. Cette généalogie concerne une activité spécifique de l’humain puisqu’elle parle de son langage, expression de l’aptitude cérébrale qui lui est propre. L’humain est un être loquace, inventeur de signes dont la forme symbolise un acte et nomme la réalité extérieure du monde et la réalité interne de  la psyché.

L’humain est être de Parole, le Verbe est son essence. Mais si la parole est le fruit et l’arbre le cerveau, l’essentiel est la puissance qui suscite le germe. Il convient donc de songer en amont de la graine.

La psyché (humaine) est une forme existentielle suscitée par le mouvement cosmique et caractérisée par la production consciente d’images virtuelles. L’originalité du langage humain consiste à conjuguer le caractère substantiel (du corps) avec le pouvoir du possible ( du cerveau).

Toute parole décrit un geste, un acte qui vise à transformer la matière. Dans leur double capacité d’accès à l’être du possible et à l’état substantiel de la matière, les mots créés pour définir les actes sont pourtant des boîtes virtuelles où les esprits de tous les lieux et de tous les temps déposent des usages différents. Les mots – qui s’offrent comme des outils pour les besoins pratiques de l’esprit – subissent des mutations incohérentes et finissent par signifier leur contraire.

L’étymologie, créée par le grec pour dire le vrai, peut être un correcteur efficace en cette dérive. Il ne s’agit pas là d’une nostalgie qui voudrait retrouver la vérité perdue. La vérité consiste pour les mots à conserver leur intégrité originelle tout en intégrant les ramifications de la complexité, comme pour un arbre dont la plus infime brindille est infusée par l’énergie de ses racines.

La double nature du langage humain résulte souvent pour l’individu dans une aventure dramatique où l’entraînent des fantasmes d’illusion et de confusion (comme par exemple celle entre la liberté et la volonté, ou celle entre la religion et la spiritualité).

Le Soi, le Moi, l’Objet

Pour ce livre, l’Objet est le portrait de cet animal métaphysique qu’est l’humain. Le Moi a fait le travail, le Soi l’a inspiré.

La toile de fond philosophique intègre la nature spécifique de la matière dite quantique dont le psychisme a hérité.

Extraits:

… La vie animale est assurée par une intelligence d’adaptation… La grande mutation qui offre la force cosmique d’association des éléments à un organisme particulier apparaît chez la créature dite hominidé qui peut ainsi intervenir sur la matière et inventer d’autres associations… L’animal est innocent, l’humain veut savoir et recomposer la matière… Le cerveau humain crée un monde virtuel parallèle à celui qui fait exister les corps… La dominante conceptuelle du processus mental s’accentue tout au long du développement de l’enfant… Le mot n’est pas la chose, le mot crée une image virtuelle qui va inspirer un acte qui modifie le concret… La puissance de volonté héritée de l’énergie cosmique suscite l’imaginaire qui crée la forme… L’Art et la Technique sont les deux mots culturels qui désignent les applications pratiques de la structure psychique… Les intérêts du Moi sont issus de la capacité humaine à figurer une abstraction quand l’intérêt animal est de portée strictement physiologique… Alors que l’Intuition ouvre la conscience à la complexité du monde, la technicité conceptuelle tend à le morceler en occultant ce qui n’est pas sélectionné… La puissance de volonté devient volonté de puissance… La spiritualité consiste à veiller avec la liberté à faire le choix des actes que met en œuvre la volonté, dans une intention d’harmonie.

Petits exercices de Raison

L’oisillon qui s’apprête à voler ne suit pas de cours théorique. Le paon qui fait la roue n’écrit pas de chansons. L’abeille ne possède ni boussole ni G.P.S. L’enfant qui apprend à marcher fait aussi valoir la cohérence de sa puissance physique, mais quand il réclame une histoire, il démontre qu’il n’est pas animal mais humain.

 Tout acte humain expose un mouvement physique ordonné par la virtualité du psychique. Et comme le chaton qui exerce sa technique de chasse sur un bouchon, l’humain doit s’exercer à utiliser ses pouvoirs psychiques.

Par exemple, il doit apprendre à manier son langage conceptuel.

Le mot est la chose de l’esprit, à la fois sa créature et l’organe de sa cohérence intime. L’esprit voit, entend et saisit par les sens de son corps. Si l’esprit, à l’instar de la Matière, se manifeste dans  un élan créateur, cette mani-festation présente les caractères et qualités définies d’un corps. Le mot est le moyen de la saisie de ces corps solides ou virtuels que suscite l’esprit. Tout langage est métaphore et porte l’expérience vécue par le corps. La vertu poétique du mot transcende cet état corporel pour instituer en l’esprit sa force métaphysique.            

Cependant, la distinction entre la chose et le mot est une stratégie conceptuelle qui peut installer l’esprit dans l’illusion, car la « chose » est un mot.

Lexique de philosophie quantique par Lucie Leroy Grobéty
La Raison décortiquée, ouvrage philosophique de Lucie Leroy Grobéty

La Raison décortiquée

Ce pouvoir transcendant qu’est la Raison est le mode existentiel de l’humain. Dans toutes les situations, tandis que l’animal joue de ses muscles, l’humain use de sa tête…Les mobiles du comportement humain ont toujours un fondement psychique, étranger au monde animal…La différence entre l’enfant et le chat tient à la nature de leurs intérêts. Le chat veut exister, l’enfant veut aussi donner vie à son pouvoir de création abstraite. Les animaux survivent grâce à une « conscience » de leur monde, qui varie selon leur degré de complexité… La conscience humaine est réflexive, la conscience est conscience d’elle-même, l’humain est le sujet et l’objet de sa conscience.

La force de l’humain est physique et métaphysique. Il forge cette force au moyen d’un langage symbolique dont la souplesse  exprime ses affects physiques et ses créations mentales.

L’humain qui a hérité du pouvoir d’association de l’énergie cosmique peut susciter mentalement des images virtuelles, qu’il projette en signes graphiques ou en symboles verbaux. Mais comme il existe aussi physiquement et qu’il doit gérer la substance de la matière, il a tendance à confondre les deux niveaux … et à prendre le mot pour la chose.

Pour tenir compte de cette tendance, il convient de méditer sur ces notions si familières et si étrangères que sont la Liberté, la Volonté, le Concept, l’Imagination, la Pensée, l’Intuition ou la Morale.

Généalogie du concept

Pour  Concept, il faut lire : état de complexité cérébrale qui permet la formation d’entités abstraites capables de traiter la mouvance matérielle par des opérations d’analyse et de synthèse.

L’activité conceptuelle qui consiste à meubler ce nouvel espace mental d’outils appropriés  n’est qu’une part superficielle de la puissance de l’organisme.

Cette part superficielle, la puissance d’abstraction  mentale, est essentielle à la spécificité humaine. Mais elle a tendance à cancériser l’organisme qu’elle constitue. La conduite pathologique de la faculté conceptuelle consiste à vouloir convertir l’organisme entier à son mode de fonctionnement.

L’intuition, cette conscience de présence, est la dynamo de l’amour, de l’empathie, de la sensibilité. La spiritualité est  l’attention portée à l’esprit qui informe la matière.

L’organisme humain est une vivante contradiction : il vit et meurt selon la loi incarnée dans l’instinct, la force cosmique ne le traite pas autrement que les autres particules ; cependant, la conscience qui habite cet organisme le distingue de toutes les autres espèces parce qu’elle se voit exister dans cette dépendance et, par ce fait, vit une liberté.

Généalogie du concept par Lucie Grobéty
Polygraphies

Polygraphies

Tous les textes dans ce livre sont  inspirés de faits biographiques mais ont le même thème sous-jacent, qui est d’analyser les ressorts de la vie psychique, avec sa potentialité de création basée sur l’intuition qui utilise la formation des concepts comme outils existentiels.

Tous les événements de la vie quotidienne sont des drames où se  joue le devoir de choix qu’est la liberté. Tous les actes qui sont commis démontrent une intention. La volonté tend à s’exercer pour son propre intérêt, mais si la conscience ne s’interroge pas également sur l’intérêt de l’autre, la puissance de volonté devient volonté de puissance. Tout l’équilibre de la création s’en trouve affecté, le désir d’harmonie détruit.

Ce travail sur soi est l’œuvre de toute une vie.

Tous les thèmes sont bons pour une analyse de la nature de l’humain :

  • Réminiscences d’une langue maternelle
  • Histoires de Costumes 
  • L’inconvénient de croire que l’on naît
  • Soustraction théologique
  • De l’information
  • Gastronomie philosophique
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